Une tribune, publiée dans Le Figaro, par les trois députés des 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements de Paris, appelle à réguler en urgence l’activité d’Airbnb dans le centre historique de la capitale. En effet, les effets de la plateforme de location saisonnière y sont dévastateurs : 26% des logements de ces arrondissements sont « vacants » – c’est à dire qu’ils sont loués à des touristes sur Airbnb !
L’impact sur ces quartiers est terrible : le nombre d’habitants est en baisse, ce qui provoque un effet domino, avec des classes qui ferment, des commerçants de quartier qui laissent place à des enseignes pour touriste, une vie de quartier en berne… « C’est aussi la vie dans l’immeuble, transformé à moitié en hôtel, qui change. Les bruits des valises, les poubelles déposées dans l’entrée, l’interphone qui sonne quand un locataire d’un soir a oublié le code de l’entrée, la vie de voisinage se trouve ainsi bouleversée… Et exaspère les habitants. » exposent les trois députés dans la tribune.
Cette situation est d’autant plus insupportable que, grâce à une politique d’évasion fiscale, Airbnb ne paît pratiquement pas d’impôt en France. Les hôteliers, de leur coté, sont soumis à des taxes, impôts, mesures de sécurité et d’hygiène, etc. : rien que de très normal et sain, mais comme les loueurs Airbnb passent entre les mailles de ces filets, leurs tarifs sont plus attractifs, causant une concurrence déloyale.
La mise en place de l’enregistrement obligatoire en mairie est une bonne chose, qui va permettre de repérer plus efficacement les locations illégales. Mais en l’état les contrôles sont trop peu nombreux pour être dissuasifs : ceux qui se font attraper le payent chers, mais ils ne sont qu’une petite minorité.
Les députés LREM vont étudier de près les dispositifs législatifs existants pour déterminer s’ils sont, en l’état, suffisants pour faire reculer la prédation exercée par Airbnb sur les logements du centre de la capitale. Ils envisagent de mettre en place de nouvelles lois et mesures, plus contraignantes, pour rendre les centre-villes à leurs habitants.