Preuve que les avancées législatives sont efficaces : les lobbyistes des sites de location saisonnière type Airbnb réclament au gouvernement français une « pause réglementaire » !
Timothée Le Toux, patron d’HomeAway et directeur d’une association représentant Airbnb et les autres sites de ce type, a dialogué avec le secrétaires d’Etat aux affaires étrangères : il demande un assouplissement du décret forçant ces sites, à partir de 2019, à envoyer à leur inscrits un relevé de leurs revenus pour le déclarer aux impôts. Le but du décret est d’inciter fortement les loueurs sur Airbnb à déclarer leur activité réelle sur le site – pour récupérer des revenus fiscaux et lutter contre la fraude.
La mesure serait trop complexe et favoriserait d’autres plateformes de location, comme Facebook ! L’argument fait franchement sourire, car le gouvernement a laissé trois ans à Airbnb et consort pour s’organiser, et un assouplissement du décret favoriserait surtout les fraudeurs et les loueurs dans l’illégalité, dont Airbnb a besoin pour vivre !
Pendant ce temps, les politiques qui veulent mieux encadrer Airbnb poursuivent leur travail : le député Sylvain Maillard envisage de baisser la durée maximale de location annuelle à Paris, qui est actuellement de 120 jours. Nulle doute que la demande de « pause » du lobby d’Airbnb vise également cette mesure !