Après l’enregistrement obligatoire et l’obligation de payer des impôts, la Mairie de Paris veut encore muscler l’arsenal législatif pour contrer les abus d’Airbnb.
En effet, la plateforme tend à vider les quartiers touristiques de Paris de leurs habitants : « 26 % des logements des quatre premiers arrondissements du centre sont soit vides, soit occupés de manière occasionnelle (c’est-à-dire proposés à la location sur Airbnb) » explique Ian Brossart, adjoint à la Mairie de Paris chargé du logement. « Beaucoup de Parisiens sont exaspérés par le développement des meublés touristiques et ne reconnaissent plus leurs quartiers » complète l’élu.
La Mairie de Paris veut profiter de la publication d’une nouvelle loi sur le logement pour obtenir du gouvernement que chaque ville puisse déterminer le nombre maximum de nuits de location autorisées sur Airbnb. Pour l’instant fixé à 120 au niveau national, Paris aimerait pouvoir le réduire à 90 (comme à Londres) ou à 60 (comme à Amsterdam et San Francisco).
Rappelons qu’au 1er décembre, tous les loueurs Airbnb de Paris devront s’enregistrer en mairie pour pouvoir publier sur le site, ce qui permettra de repérer les locations qui sortent de la légalité. Depuis l’année dernière, un nouveau dispositif fiscal, que renforcera l’enregistrement obligatoire, permet de faire payer des impôts aux personnes qui louent régulièrement sur Airbnb.
De quoi avoir les armes nécessaires pour rendre la ville à ses habitants.