8% de multi-propriétaires : tel est le pourcentage repéré sur Airbnb parmi les loueurs parisiens – qui en font clairement une activité lucrative, et pas une location occasionnelle. Soit un total de 2 000 loueurs proposant deux biens, 402 en proposent trois, 131 en proposent quatre, et 364 en proposent cinq ou plus.
L’ensemble de ces multi-propriétaires gèrent donc plusieurs logements sur le site, et dans leur majorité au-delà de la limite légale des 120 jours par an – pour obtenir de juteux revenus, dans une pure logique de business, loin de toute idée de « collaboratif ». Le tout sans avoir fait de déclaration de changement d’usage de leur bien, pour indiquer qu’il devient un meublé touristique, alors que c’est obligatoire : mais le statut du logement touristique impose de nombreuses obligations qui poussent les propriétaires à rester dans l’ombre.
Une nouvelle loi impose par ailleurs à tous les propriétaires générant plus de 23 000 euros de revenus annuels sur Airbnb de s’enregistrer au Régime social des indépendants (RSI) et acquitter des cotisations sociales. Une façon de forcer enfin ces multi-propriétaires à cesser de déguiser leur business en activité collaborative…