Peu après Anne Hidalgo, qui s’était déjà positionnée sur ce sujet, c’est Jean-François Martins, adjoint à la Mairie de Paris au tourisme, qui évoque la possibilité d’interdire Airbnb dans certains quartiers.
Dans une interview accordée à nos collègues du Courrier Touristique, Jean-François Martins explique qu’il n’avait aucun a priori négatif contre Airbnb, qu’il en approuvait même le principe : il pensait que « ça pouvait être un complément de revenus pour les Parisiens, ou un complément d’offre dans le parc hôtelier qui avait besoin de chambres et qui ne répondait peut-être pas aux besoins de certaines clientèles ».
Mais l’élu a très vite déchanté : « J’ai rencontré les gens d’Airbnb. Force est de constater que tous les engagements qu’ils ont pris auprès de nous n’ont jamais été respectés. Aucun. Donc, évidemment, il fallait durcir la norme », attaque Jean-François Martins. Il souhaite aujourd’hui que le législateur donne des armes supplémentaires aux mairies pour réguler les plateformes, en particulier les villes pour lequel l’enjeu immobilier est crucial : « On ne peut pas admettre que dans le centre de Paris, 26000 logements aient quitté le marché résidentiel », tonne l’élu.
Il demande plus de moyens de contrôle, pour éviter absolument qu’Airbnb ait un impact sur le marché immobilier : « on ne devrait pouvoir mettre son appartement sur un site de location de courte durée seulement si c’est l’appartement où l’on vit vraiment, quand on part en week-end ou en vacances » expose Jean-François Martins.
Il reprend enfin la proposition d’Anne Hidalgo : « je pense qu’il faut commencer à regarder les modalités selon lesquelles on interdirait Airbnb dans certains arrondissements, notamment ceux du centre de Paris. Je pense qu’il faut se pencher sur cette idée, politiquement, juridiquement. Il faut la creuser ».