Dans la foulée d’une interview combative sur France Inter, la Maire de Paris, Anne Hidalgo, est repartie au front lors du Congrès HLM : elle a notamment refusé de laisser à nos enfants « un Paris de résidences secondaires et de logement Airbnb ».
La Maire a réitéré son souhait de voir la législation encore durcie : « Je suis favorable à ce qu’il y ait des mesures d’interdictions dans les zones en hypertension dans le cœur de nos villes », pointe-t-elle, en visant ces plateformes (comme Airbnb) « qui récupèrent des logements qui auraient pu être achetés ou loués et qui échappent complètement au marché ».
Consciente que cette interdiction n’est, pour l’heure, pas autorisé par la loi française, elle a appelé le législateur à la rescousse : « il nous faut une régulation beaucoup plus forte du fait de la loi. La véritable dette que nous pourrions laisser nos enfant serait un Paris confisqué, un Paris de résidences secondaires et de logement Airbnb et cette dette là, je ne veux pas la laisser à nos enfants », a tonné Anne Hidalgo, interpellant nommément le ministre du Logement, Julien Denormandie.
Ce dernier a botté en touche : pour lui, la régulation actuelle est suffisante. Il a renvoyé la maire « à la question de contrôle qui incombe aux municipalités ». Pour autant, quand une entreprise met autant de mauvaise volonté qu’Airbnb à appliquer la loi, le législateur ne devrait-il pas se montrer plus ferme ?