51,1 % : telle est la proportion d’annonces Airbnb, à Paris, ne disposant pas de numéro d’enregistrement, pourtant obligatoire. Soit plus de la moitié des annonces de la capitale qui demeurent illégales.
Pour rappel, depuis le 1er décembre 2017, l’octroi d’un numéro d’enregistrement en mairie est nécessaire pour louer sur Airbnb, afin que la municipalité puissent mieux contrôler les annonces illégales. Un an et demi après, la mesure est donc encore loin d’être respectée. Dans certains quartiers, le taux d’illégalité grimpe à 60% ; il approche même ponctuellement les 70%.
A l’inverse, trois quartiers sont en dessous de 30% d’annonces illégales. Situés dans les 1er, 2ème et 4ème arrondissement de Paris. Soit les territoires où l’activité d’Airbnb est la plus intense et où la pression immobilière la plus forte. Mais trois territoires où Airbnb a accepté de désactiver automatiquement les annonces dépassant les 120 jours de location annuels, soit la limite légale. La plateforme n’a daigné le faire (et ce faisant, appliquer la loi) que dans les 4 premiers arrondissements de la ville.
Ce qui prouve qu’Airbnb pourrait agir simplement pour réduire le nombre d’annonces illégales dans toute la capitale. Et si la plateforme ne le fait pas, c’est bien qu’elle semble se satisfaire d’être hors-la-loi. Une position d’ailleurs parfaitement assumée par les responsables de la plateforme !