Près de deux mois après la mise en place de l’enregistrement obligatoire à Paris pour pouvoir louer sur Airbnb, une enquête du Figaro fait le point : seules 20% des annonces présentes sur la plateforme présentent effectivement ce numéro d’enregistrement, pourtant obligatoire.
La Mairie de Paris se montre compréhensive avec ce retard pour les loueurs : «Je souhaiterais évidemment que les numéros d’enregistrement apparaissent bien plus souvent dans les annonces mais nous sommes dans une période intermédiaire: le dispositif est récent et le décret des sanctions n’a pas encore été publié» a déclaré Ian Brossat, adjoint chargé du logement à la Mairie.
Le décret devrait prévoir une amende entre 25 000 et 50 000 euros d’amende pour absence de ce numéro d’enregistrement ; la Mairie ne pointe pas du doigt les propriétaires, mais plutôt Airbnb, qui a certes ajouté un onglet pour indiquer le numéro d’enregistrement, mais ne rend pas obligatoire sa notification pour publier sur le site. «On voit bien que Airbnb et quelques autres plateformes jouent à un jeu qui est dangereux et qui, de fait, encourage les propriétaires à ne pas s’enregistrer» a déclaré Ian Brossat.
Face à cette résistance passive, la Mairie a mis en demeure la société américaine pour non-suppression des annonces illégales. Airbnb a demandé un arbitrage. La lutte continue. Mais la plateforme poursuit son recul à chaque nouveau coup de boutoir…