Airbnb vient d’annoncer une prise de participation dans un start-up indienne spécialisée dans les réservations d’hôtels bon marchés : une preuve de plus qu’Airbnb assume son statut d’opérateur de location touristique, alors que la plateforme prétend n’être qu’un intermédiaire.
C’est là un des grands paradoxes d’Airbnb : l’entreprise californienne affirme, notamment devant les volontés de régulation, n’être qu’un simple opérateur de service. Un intermédiaire entre des particuliers, ou entre des particuliers et des entreprises. Mais en aucun cas un opérateur touristique ou un agent immobilier. Mais, dans le même temps, Airbnb investit ou noue des partenariats avec des sociétés hôtelières. La plateforme vient ainsi de prendre une participation comprise entre 150 et 200 millions de dollars dans Oyo, une start-up spécialisée dans la réservation d’hôtels économiques en Asie.
Ce n’est pas un coup d’essai pour la plateforme, qui veut étendre son emprise en proposant des hôtels sur son site. Voire en contrôlant des sociétés hôtelières. Une implication à géométrie variable, en somme : quand cela l’arrange, Airbnb assume d’agir directement comme opérateur, mais, devant la Commission Européenne, la plateforme change totalement de discours ! Un double jeu réellement problématique.