Face à la recrudescence des locations Airbnb, la Métropole de Nice a décidé de serrer la vis. Le règlement municipal va prochainement être modifié vers plus de fermeté. Christian Estrosi, le président de la Métropole, l’a annoncé publiquement, dans une rencontre avec les hôteliers de la région.
La métropole niçoise avait déjà mis en place l’enregistrement obligatoire en mairie. Mais l’équipe municipale a décidé, en plus, de n’autoriser plus qu’un seul changement d’usage de logement (de la location « classique » vers la location saisonnière) par foyer. Surtout, avec la création d’un pôle de « Protection des logements », la métropole va se doter d’une équipe de contrôle. Des agents assermentés se rendront chez les particuliers pour vérifier qu’ils louent bien leur résidence principale. En cas d’infraction, l’amende peut aller jusqu’à 50 000 euros.
Les locations ponctuelles de sa résidence principale resteront autorisées, dans le cadre d’« une offre touristique alternative » pour un complément de revenu. Mais le président de la métropole souhaite lutter contre les professionnels déguisés, qui concurrencent illégalement l’offre touristique légale.
« Les hôteliers payent des charges et des taxes, emploient des salariés. Pas les particuliers.
La Métropole de Nice-Côte d’Azur veut encadrer la location spéculative, très éloignée de l’échange entre particuliers. (…) Nous voulons ainsi la hausse des prix et des loyers de l’immobilier » a affirmé Christian Estrosi.