Après Paris, Bordeaux et Nice, Lyon durcit à son tour sa réglementation face aux locations type Airbnb : la municipalité a décidé d’appliquer, à partir du 1er février 2018, l’enregistrement obligatoire en mairie pour pouvoir déposer une annonce sur le site.
Le but est d’endiguer une escalade incontrôlée. « En 2015, on comptait l’équivalent de 4 000 mètres carrés de surfaces louées en meublés de tourisme ; en 2016, on est passé à 9 000 mètres carrés ; et en 2017, à plus de 10 000 mètres carrés », détaille Michel le Faou, vice-président de la métropole chargé du logement. Dans l’hypercentre de Lyon, certains immeubles sont intégralement soustrait au marché locatif pour être loués à des touristes : « On ne veut pas à Lyon d’un cœur de ville transformé en musée et exclusivement pratiqué par les touristes », complète l’élu.
C’est cette professionnalisation que vise cet enregistrement obligatoire, en identifiant les annonces qui dépassent les 120 jours de location par an, limite légale en France, pour les forcer à respecter la législation lyonnaise en la matière.
« C’est une mesure destinée à rappeler que l’économie collaborative n’est pas un business professionnel. Ces locations sont devenues pour certains une source unique de revenus, ce sont de vrais professionnels qui engendrent souvent des emplois non déclarés pour gérer l’ensemble. On est loin de l’esprit collaboratif. » tonne David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon.
Une équipe de contrôle a été mise en place : pour les contrevenants, l’amende pourra atteindre les 50 000 euros.
Ils en parlent aussi : Ouest-France, Le Figaro