La Mairie du Touquet entend elle aussi mieux contrôler l’activité de Airbnb, pour limiter ses effets sur l’immobilier et l’hôtellerie : elle vient d’ordonner la mise en place d’une taxe de séjour et d’un enregistrement obligatoire en mairie, à partir du 1er janvier 2019.
Le but n’est pas de dissuader les propriétaires qui louent occasionnellement leur résidence, quand ils partent en vacances par exemple, ou qui accueillent des voyageurs dans leur chambre d’ami. Non, ceux que vise la mairie, ce sont bien les professionnels déguisés, qui louent toute l’année sur Airbnb, le plus souvent en ne respectant pas la limite annuelle des 120 jours de locations : « Cela crée une déstabilisation de l’offre hôtelière et une concurrence déloyale. Cela déstabilise aussi le marché de l’immobilier, en générant une forme de spéculation immobilière dans la station balnéaire », analyse Daniel Fasquelle, adjoint aux grands projets au Touquet.
Ainsi, les personnes souhaitant louer sur Airbnb seront contraintes de régler une taxe de séjour, sous forme d’un pourcentage du montant réglé par nuitée. Elles devront aussi s’enregistrer en mairie, afin que cette dernière puisse tracer leur activité sur Airbnb. La mairie entend ainsi mieux « réglementer le marché » de la location touristique.
Ailleurs sur la Cote d’Opale, d’autres villes ont décidé de prendre le taureau Airbnb par les cornes. A Etaples, la Mairie traque les loueurs Airbnb dans l’illégalité : « Une lettre leur est envoyée pour les obliger à venir s’identifier en mairie » affirme le maire Philippe Fait. A Merlimont, une décision similaire à celle du Touquet a été prise par le conseil municipal. Dans le Pas-de-Calais aussi, les municipalités se défendent contre les abus d’Airbnb !