Suite à la décision d’Airbnb de rétablir ses annonces dans les territoires occupés de Cisjordanie, des ONG appellent des usagers à désactiver leur compte, en signe de protestation.
Pour rappel, après avoir annoncé qu’elle retirerait toutes ses annonces situées dans la Cisjordanie occupée, Airbnb a fait machine arrière, sous pression d’organisations juives dénonçant une discrimination religieuse. La plateforme, pour faire passer la pilule, a affirmé qu’elle ne ferait aucun bénéfice sur ces locations, les reversant à des associations humanitaires.
Mais, ce faisant, Airbnb continue de faire du business dans des territoires non reconnus par la communauté internationale. Cautionnant, de fait, les crimes de guerre qui s’y perpètre. Amnesty International, entre autre, l’avait bruyamment rappelé.
Mais, le 15 mai 2019, d’autres associations pro-palestiniennes ont proposé une nouvelle méthode de protestation contre l’attitude d’Airbnb en Cisjordanie. «Nous demandons aux personnes de rejoindre une action mondiale et de désactiver Airbnb le 15 mai, jour de la Nakba», la catastrophe qu’a représenté pour les Palestiniens la création d’Israël le 14 mai 1948, a écrit sur Twitter l’ONG Jewish Voice For Peace. «Airbnb permet de prolonger la Nakba en mettant en location des terres palestiniennes volées», a-t-elle ajouté.
«Ce que nous voulons in fine, c’est en finir avec cette culture de l’impunité où les entreprises internationales sont autorisées à être complices, en soutenant les crimes de guerre et les colonies israéliennes qui ont causé la fuite de Palestiniens», complète Salem Barahmeh, directeur de l’ONG Palestine Institute for Public Diplomacy (PIPD).
Ils en parlent aussi : L’Obs