Voici quelques jours, Airbnb a enfin décidé de retirer 200 annonces situés dans les territoires de Cisjordanie occupés par Israël, et de se conformer au droit international. Si la décision a été saluée par les autorités palestiniennes, elle a franchement déplu du coté de Tel-Aviv et des colons concernés. Certains journalistes israéliens ont traité la plateforme d’antisémitisme.
Mais les plus en colère sont assurément les colons qui pouvaient jusqu’ici louer en toute quiétude leur logement sur Airbnb. Certains d’entre eux avaient même des réservations en cours. Ils viennent d’attaquer Airbnb en justice, s’estimant victimes d’une « discrimination particulièrement offensante et scandaleuse ». Ils réclament des dommages et intérêt pour le manque à gagner.
Si la décision d’Airbnb d’appliquer le droit international est à saluer, la colère de ces colons se comprend aussi. Car Airbnb a gagné de l’argent, pendant des années, avec ces annonces illégales. Et semble ne découvrir qu’aujourd’hui qu’elles posaient problème, alors que des associations palestiniennes étaient monté au créneau dès 2016 ! En agissant plus rapidement, Airbnb n’aurait pas laissé s’installer une habitude de pouvoir louer chez ces colons, et n’aurait jamais reçu une telle volée de bois vert. Au bout du compte, la plateforme ne peut s’en prendre qu’à elle-même.