En France, la législation concernant les meublés touristiques type Airbnb est en constante mutation, sous la pression des municipalités, inquiètes de voir la plateforme phagocyter leurs centre-villes. Pour louer sa résidence principale, il ne faut pas dépasser les 120 jours par an : en dessous de cette limite, aucune autorisation n’est obligatoire (sauf à Paris, Nice et Bordeaux). Mais si cette limite est dépasseé, le logement change d’usage, il devient un logement offert à la location saisonnière ; ce changement d’usage nécessite une autorisation de la mairie, qui peut imposer des compensations : le plus souvent le propriétaire doit mettre sur le marché locatif une surface équivalente à celle proposée en location saisonnière.
Pour contraignante qu’elle soit, cette législation est moins restrictive que dans certaines villes comme New-York, Berlin, San Francisco ou Barcelone. Il faut surtout qu’elle soit appliquée : l’enregistrement obligatoire en mairie pour louer sur Airbnb, obligatoire dans plusieurs villes, dont Paris, dès début 2018, devrait permettre de faire le tri entre les annonces légales et les illégales et faire appliquer cette loi.