Derrière le mirage d’une économie « collaborative », Airbnb pratique une féroce concurrence déloyale qui ne cherche qu’à faire le plus de profits possible. Le fait que l’entreprise pratique l’évasion fiscale et ne paye presque pas d’impôts en France, le fait qu’elle résiste de toute ses forces à la mise en place de mesures simples, qui garantiraient simplement que la loi est respectée, tout cela prouve bien que l’aspect collaboratif importe au final peu à la multinationale.
Airbnb engrange de confortables bénéfices grâce à ses annonces, qu’elles soient légales ou pas, et n’a aucun intérêt qu’elles soient limitées ou régulées, Airbnb n’a aucun intérêt à ce que des habitants demeurent dans les centres touristiques des villes, aucun intérêt à ce que le tourisme et l’hôtellerie survivent : un monde où les centre-villes serait remplis d’immeubles dédiés à la location de meublés touristiques, dans des quartiers reservés aux touristes, sans vie, sans hôtel, sans commerces – et où aucune taxe ou contribution ne reviendrait à l’Etat – voilà le monde idéal pour Airbnb.
Fort heureusement, les autorités, en France comme à Berlin, Amsterdam, San Francisco, New York ou Barcelone, rêvent d’un autre monde et vont lutter pour défendre des villes où il fait bon vivre – et pas seulement passer des vacances.