La tempête qui secoue Airbnb, face aux autorités françaises bien décidées à réguler la plateforme de location, se poursuit : alors que la Mairie de Paris annonce un niveau record d’amendes pour l’année 2017, un projet de taxe de séjour à 5% du prix de la location pourrait voir le jour.
A partir d’aujourd’hui, sur Paris, les loueurs n’ayant pas de numéro d’immatriculation délivré par la Mairie seront passibles d’une amende allant jusqu’à 50 000 euros.
A propos d’amendes, les procès contre les propriétaires louant illégalement à Paris sur Airbnb se multiplient : «Nous en sommes à 1,08 million d’euros d’amendes au 22 novembre 2017. C’est trois fois plus que l’an dernier. C’est un record», expose Ian Brossat, adjoint au logement de la maire de Paris Anne Hidalgo. Les multi-propriétaires sont particulièrement visés par ces poursuites judiciaires.
Parallèlement, le rapporteur général au budget, Joël Giraud (LREM), va proposer que les communes puissent appliquer aux plateformes de locations comme Airbnb une taxe de séjour pouvant aller jusqu’à 5% du prix de la location, dans la limite du maximum appliqué par la collectivité. L’idée est de laisser aux municipalités le droit d’augmenter leur taxe de séjour pour les locations type Airbnb.
Ce projet pourrait être accompagné d’une obligation faite à Airbnb de collecter cette taxe de séjour, partout en France, dès lors qu’une municipalité en fait la demande (pour l’instant Airbnb pratique cette collecte dans un certain nombre de villes, mais à sa propre initiative). Le but est de combler, enfin, le fossé entre Airbnb et les locations hôtelières ou chambres d’hôte en matière de taxe de séjour.