Conscients que le rêve collaboratif porté par Airbnb à ses débuts n’était qu’un lointain souvenir, les créateurs de Fairbnb veulent proposer une alternative éthique à la plateforme de location. Mesure phare : reverser 50% des revenus de la plateforme à des projets de voisinage.
Au départ, une franche désillusion, devant ce qu’était devenu Airbnb, si loin des idéaux de ses débuts : « On s’est rendu compte que ce genre de plateformes dites ‘extractives’ nées aux Etats-Unis n’avaient pas d’impact positif sur les destinations touristiques et leurs habitants, au contraire. L’essor d’Airbnb a participé à la hausse des prix de l’immobilier et donc à la gentrification des centre-villes », note Carlo Pesso, membre de Fairbnb.
D’où l’idée de proposer une version réellement éthique d’Airbnb, baptisée Fairbnb, fonctionnant comme une coopérative. Cette nouvelle plateforme sera lancée au printemps 2019 dans cinq villes européennes : Amsterdam, Barcelone, Bologne, Valence et Venise. « L’idée a surgi simultanément dans plusieurs grandes villes, chez des urbanistes, des chercheurs, des développeurs, qui ont décidé d’unir leurs forces dans cette coopérative », poursuit Carlo Pesso.
Parmi les promesses de Fairbnb : être transparente sur ses revenus, travailler en collaboration avec les autorités pour éviter la fraude fiscale et limiter la location à un ou deux biens par personne. 50% des commissions générées seront investis dans des projets locaux – les habitants et les voyageurs pourraient voter pour les initiatives à soutenir.
« Nous invitons tous les voyageurs et les citoyens concernés par les effets négatifs du tourisme sans contrôle à nous rejoindre en co-créant une plate-forme communautaire » affirment les créateurs de cette belle initiative nommée Fairbnb.