Le petite commune d’Etretat, aux célèbres falaises, souffre de l’explosion du tourisme et de l’offre Airbnb, qui tend le marché immobilier et empêche les habitants de se loger. La mairie cherche des solutions pour endiguer ce phénomène.
L’afflux de touristes dans la petite ville d’Etretat pose en effet de sérieux problèmes aux habitants et aux autorités : gentrification, hausses des prix, loyers qui explosent, habitants chassés du centre-ville, disparition de la vie de quartier… La croissance incontrôlée de l’offre Airbnb joue un rôle pivot dans cette crise que traverse la petite commune de Seine-Maritime (1 388 habitants).
Entre l’automne 2017 et l’automne 2018, le nombre de réservations Airbnb a bondi de 64% ! Etretat se classe troisième du classement des villes de France rapportant le plus d’argent à ses hôtes sur Airbnb. Dès lors, en l’absence de toute législation contraignante, les propriétaires préfèrent louer leurs logements sur Airbnb, aggravant la crise immobilière et la hausse des prix des loyers.
La Mairie est déterminée à réagir et à mieux contrôler l’activité d’Airbnb. Mais elle se heurte à la législation actuelle : pour mettre en place les restrictions prévues par la loi ( (déclaration préalable en mairie, numéro d’enregistrement, obligation de changement d’usage pour les résidences secondaires…), permettant de vérifier que le loueur respecte bien la limite légale des 120 jours de location annuels, une ville française doit avoir plus de 200 000 habitants, ou faire partie d’une communauté urbaine de plus de 50 000 ans, ou être dans une liste de villes touristiques où ne figure pas Etretat…
La municipalité envisage donc de demander son rattachement à la communauté urbaine du Havre, ce qui lui permettrait de mettre en place l’enregistrement obligatoire en mairie.