En Amérique du Nord, Airbnb vient d’envoyer à certains de ses utilisateurs des promotions pour des appareils de contrôle du niveau sonore : le but est d’identifier les fêtes non-autorisées, mais ces dispositifs respectent-ils vraiment la vie privée ?
Quelques semaines après le très controversé algorithme « anti-psychopates », Airbnb est à nouveau sur le devant de la scène avec une technologie discutée. Le mail émanant d’Airbnb proposait de profiter de ces outils pour « anticiper la protection [du] logement contre les fêtes non-autorisées ». Le principe ? L’appareil repère un niveau sonore dépassant un certain seuil, et prévient le propriétaire.
Au-delà de l’impact limité d’un tel procédé sur les fêtes interdites (car, même s’il est averti, le temps que le propriétaire réagisse, des dégâts, des excès, voire des blessés ou des morts seront peut-être à déplorer…), le dispositif pose des questions sur la vie privée, même si Airbnb a affirmé que les locataires seraient toujours averti de la présence de tels dispositifs.
En effet, les outils sont censé ne pas enregistrer, juste relever le niveau sonore. Mais, à la manière des enceintes connectées ou de tous les objets connectés dotés de micro, impossible de savoir s’ils ne peuvent pas être utilisé pour espionner les locataires. Les défenseurs de la vie privée s’en sont émus, inquiets également du devenir des données générées par ces dispositifs.