Bateaux, îles paradisiaques, cabanes dans les arbres… Aujourd’hui, tout semble pouvoir être mis en location sur la plateforme Airbnb. Mais si ces « logements » en font rêver plus d’un, d’autres, en revanche, sont accusés de servir un objectif quelque peu critiquable : la colonisation de la Cisjordanie par l’État d’Israël.
« Le tourisme d’occupation ». Voici le terme utilisé par les Palestiniens et plusieurs ONG internationales pour décrire la venue de touristes dans les maisons et appartements de « colons » israéliens qui résident en « Cisjordanie occupée ». Et pour bon nombre d’observateurs, cette forme de tourisme serait favorisée par la plateforme de location en ligne, Airbnb.
En effet, le journal Le Soir affirme que « le tourisme d’occupation est en plein développement » et soulève des « vagues de protestation au sein de l’Autorité palestinienne et dans les milieux favorables au boycott d’Israël ». Et « c’est surtout le site Airbnb qui se retrouve en ligne de mire puisque les colons y sont de plus en plus nombreux à mettre leur bien en location. »
Ainsi, d’après le média belge, « en 2016, plusieurs organisations pro-palestiniennes ont dénoncé, pétition à l’appui, la “complicité” de la plateforme de location avec le “processus de spoliation des Palestiniens” ». La même année, le ministre palestinien des Négociations avec Israël, Saeb Erekat, écrivait aux dirigeants de la plateforme sur ce sujet. Ces derniers lui auraient alors « promis » d’ouvrir une enquête, mais toujours selon le journal belge, un an plus tard, « les résultats se font encore attendre ».