A Clermont-Ferrand comme dans de nombreuses villes françaises, le secteur hôtelier souffre face à la concurrence déloyale d’Airbnb, provoquant la colère des professionnels du tourisme. Car si un accord a enfin été trouvé pour collecter la taxe de séjour des loueurs clermontois sur Airbnb, le nombre de chambres proposées à la location est en constante augmentation, atteignant aujourd’hui les 350, pour une moyenne d’un peu plus de 200 locations par nuit : « Deux cents chambres louées par soir à Clermont, c’est l’équivalent de deux hôtels, soit 80 emplois. Sans compter les sous-traitants… » dénonce Martine Courbon, présidente de l’Umih (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) pour le Puy de Dôme.
Une concurrence d’autant plus déloyale qu’elle ne se fait pas à armes égales : « Nous, nous sommes soumis à des contraintes, à des taxes, à tout un tas d’obligations qui ne touchent pas les personnes qui mettent en location des chambres sur Airbnb. » souligne Vincent Lanthony, directeur de l’Holliday Inn de Clermont-Ferrand.
Un phénomène amplifié par les professionnels de la location Airbnb, qui proposent une dizaine de chambres différentes chaque jour, et par l’absence de normes de sécurité : « Est-ce qu’il faut attendre qu’il y ait un incendie et des morts pour réagir ? », s’inquiète Martine Courbon.