Nouvelle déconvenue pour Airbnb en terme de communication : devant le tollé provoqué par son concours permettant de gagner une nuit sur la Grande Muraille de Chine, la plateforme vient d’annuler son offre.
L’idée d’Airbnb ? Organiser un concours dont les quatre vainqueurs pourraient passer une nuit dans une chambre à coucher temporaire installée dans une ancienne tour de garde de la Grande Muraille de Chine. L’objectif ? Valoriser l’offre d’Airbnb en Chine, où la plateforme souffre face à des concurrents locaux mieux implantés.
Le problème, c’est qu’Airbnb n’avait pas vraiment prévenu les autorités chinoises, et n’avaient pas anticipé le symbole que représente pour les Chinois la Grande Muraille, un symbole sacré, auquel le commerce occidental ne saurait être accolé. La tempête a été violente sur les réseaux sociaux, et Airbnb en est sorti essoré.
« Peu importe leur présentation, cela reste un concours d’une firme privée qui endommagera des vestiges ancestraux », a attaqué par exemple un usager de la plateforme de microblogs Weibo.
Les responsables administratifs du district de Yanqing, où se trouve le segment de Grande Muraille sur laquelle Airbnb devait installer la chambre temporaire, ont dans la foulée déclaré n’avoir délivré aucune autorisation et n’avoir en aucun cas autorisé l’opération.
Résultat ? Une grande démonstration de machine arrière de la part d’Airbnb, au bord du KO technique. « Nous avons décidé de ne pas aller jusqu’au bout. À la place, nous réfléchissons à d’autres expériences mettant en valeur la Chine comme destination », a expliqué la plateforme dans un communiqué gêné.
Rétropédalage en règle. Une habitude pour une firme plus douée pour les effets d’annonce que pour en mesurer les conséquences…
Ils en parlent aussi : L’Obs, Le Figaro