Les ennuis judiciaires se poursuivent pour Airbnb : alors que le résultat de l’audience devant le Tribunal de Grande Instance de Paris ne sont pas encore connus (la ville de Paris a attaqué la plateforme pour n’avoir pas supprimé des annonces illégales), c’est au tour de 15 des 16 copropriétaires d’une résidence de standing de Cannes de traîner Airbnb devant les tribunaux.
Leurs griefs ? Le seizième propriétaire loue son appartement sur Airbnb alors que la copropriété l’interdit formellement. Malgré de multiples rappels à l’ordre, il continue son activité ; dès lors, la copropriété a décidé de l’assigner en justice, avec Airbnb en coresponsabilité.
La plateforme a en effet refusé de retirer l’annonce de son site, alors que son illégalité a été révélée ; de plus l’annonce ne dispose d’aucun numéro d’enregistrement, pourtant obligatoire pour pouvoir louer à Cannes : « Nous avons prévenu Airbnb par écrit qu’il y avait un problème et pourtant elle continue d’autoriser les locations dans notre immeuble. Airbnb nous a répondu qu’ils n’étaient pas responsables et que nous devions nous arranger entre nous. Nous nous battrons pour faire respecter notre tranquillité et notre règlement » accuse un copropriétaire.
« Juridiquement, Airbnb doit retirer les annonces violant la loi ou un règlement de copropriété dès qu’elle en a connaissance. Si Airbnb participe à la violation d’un règlement de copropriété, elle devra engager sa responsabilité » abonde Jonathan Bellaiche, avocat des plaignants.
Le plus ironique est sans doute que la charte d’Airbnb demande aux propriétaires de vérifier que le règlement de la copropriété autorise la location avant d’utiliser la plateforme : « Airbnb ne respecte même pas sa charte » raille un des propriétaires.
Cette affaire se terminera donc devant la justice.