Des Cannois exaspérés de voir leur quartier transformé par les tapages des locations Airbnb ont créé une association nommée « En action », pour réagir. En cause : des villas louées régulièrement à des touristes qui rentrent en faisant du bruit, à des heures tardives – quand ils n’organisent pas des fêtes qui font vibrer les vitres des voisins.
Les craintes sont aussi sanitaires, quand le nombre d’habitants dépasse largement la taille du logement, mais également de sécurité : aucune vérification d’identité n’est faite, la crainte de voir des repris de justice ou des terroristes s’emparent des habitants.
Les hôtels ne posent pas ces problèmes, puisqu’ils sont soumis à des obligations et des contrôles sanitaires, et qu’ils doivent, en cas de clientèle étrangère, rédiger une fiche d’identité pour la police. Airbnb n’a aucune de ces obligations. « Le problème c’est que ce système, collaboratif à la base, se transforme finalement en une véritable industrie. » souligne Michel Chevillon, président du syndicat des hôteliers de Cannes.