Les derniers chiffres sont tombés, et ils confirment la tendance pour la ville de Bordeaux : +62,5% d’offres de logements Airbnb entre mars et septembre 2017, de -10 à -20% de logements disponibles à la location, avec des loyers en hausse de 11% !
Dans une ville où le nombre d’étudiants explose, suite à la création de nombreuses écoles, les logements disponibles pour ces derniers, studio ou T2, se raréfient, entraînant hausse des loyers, difficulté à se loger et obligation d’habiter de plus en plus loin du centre-ville ou de l’école. Le phénomène touche d’ailleurs également les jeunes actifs ou les retraités vivant seuls. Certaines agences immobilières ont même dû placarder sur leur devanture : « Plus d’appartement à louer ».
« Sur Airbnb, mon avis très personnel est que le développement de la plateforme a dérégulé le marché des petites surfaces. Ce phénomène a généré la raréfaction dans le locatif. Historiquement Bordeaux offrait un équilibre relatif entre l’offre et la demande. Avec Airbnb conjugué à l’arrivée de nouvelles écoles de formation, la situation s’est durcie » estime Laurent Mathiolon, promoteur immobilier et président de l’Observatoire de l’immobilier du Sud-Ouest (Oiso).
En effet, le nombre de logements bordelais disponibles sur Airbnb ne cesse d’augmenter : selon les chiffres de l’Observatoire Airbnb, la structure fondée par Matthieu Rouveyre, conseiller municipal d’opposition à la mairie de Bordeaux, l’offre Airbnb à Bordeaux a progressé de 62,5% entre mars et septembre, pour atteindre 10 704 biens proposés, dont 8 385 logements entiers.
84 % des logements entiers sont exclusivement dédiés à la location touristique, et sont donc le fait de professionnels, et non de particuliers louant leur logement pendant des vacances : sur ce total, 65 % sont ces petites surfaces, du studio au T2, prisé par les étudiants et les plus modestes.
Bordeaux se place en seconde position des villes de France pour la densité des Airbnb, avec 19 offres pour 1 000 habitants, juste derrière Paris à 20 pour 1 000.