Dans les deux grandes capitales d’Australie, Sydney et Melbourne, l’augmentation de l’activité d’Airbnb a de graves répercussions sur le marché immobilier : de plus en plus souvent, les propriétaires préfèrent résilier les baux de location longue durée pour mettre leur bien en location sur Airbnb.
Le prix très élevé des hôtels dans ces deux villes explique en grande partie le choix de ces propriétaires : « les gens ont réalisé qu’en retirant une propriété du marché de la location à long terme pour la placer sur le marché à court terme, ils peuvent obtenir un meilleur rendement » déclare Cameron Kusher, responsable de la recherche chez CoreLogic. Comme c’est le cas dans la plupart des villes accueillant des touristes…
Laura Cromelin, une chercheuse de l’Université de New South Wales, qui mène actuellement une étude sur Airbnb en Australie, a constaté que les capitales australiennes sont fortement saturées de locations de courte durée. A Sydney, 1% des logements seraient disponibles sur Airbnb, avec une forte concentration dans les quartiers les plus touristiques, où la pression immobilière est déjà la plus forte. Elle suppose que la situation doit être similaire à Melbourne. Il s’agit d’ailleurs le plus souvent de logements entiers.
Le co-fondateur de l’association de riverains We Live Here, Marshall Delves, dénonce que cette confiscation de logements, qui passent ainsi du marché locatif à long terme vers la location Airbnb à court terme, forcent de nombreux habitants à partir. Quand les autorités australiennes se décideront-elles à agir ?