Amsterdam a durci ses règles d’encadrement d’Airbnb, mais la plateforme refuse d’appliquer cette nouvelle législation. Depuis 2013, un accord existe entre la municipalité amstellodamoise et Airbnb : la plateforme bloque automatiquement les locations qui dépassent la limite, fixée à l’époque, de 60 jours de location par an.
Mais, depuis le 1er janvier 2019, Amsterdam a décidé de durcir ce règlement, en restreignant à 30 jours par an la durée légale de location. Le but est de rendre la ville à ses habitants. Mais Airbnb conteste cette décision : « Nous estimons qu’il existe une meilleure voie à suivre et demander une évaluation externe et objective de cette règle en termes de légalité et d’efficacité » a déclaré Airbnb via un communiqué. En conséquence, la plateforme n’applique pas ces nouvelles règles. Prouvant une fois de plus qu’Airbnb ne respecte la loi que si la société est d’accord avec cette loi !
En effet, aucun accord n’a pu être trouvé pour un système de blocage automatique, ou des contrôles accrus sur les propriétaires. Il est très facile pour ces derniers de créer une nouvelle annonce une fois passé les 30 jours, pour échapper à la vigilance des équipes municipales.
« Ce sont les plates-formes elles-mêmes, qui disposent de tant d’informations sur leurs propriétaires et qui sont en contact direct avec eux, qui devraient prendre la responsabilité de veiller à ce que la ville reste un lieu de vie et de visite agréable », a déclaré Laurens Ivens, conseiller municipal d’Amsterdam.
La ville va continuer à mettre la pression sur le gouvernement néerlandais pour qu’il légifère au niveau national, tout en insistant auprès des institutions européennes pour qu’elles clarifient leur position sur le sujet, et se décident à soutenir officiellement les grandes villes touristiques.