Les villes d’Aix-en-Provence et Marseille sont déterminées à faire face à la pression qu’impose Airbnb sur le marché immobilier, et à traquer les loueurs qui échappent aux taxes et impôts.
La ville d’Aix-en-Provence a ainsi mis en place, en mai dernier, une plateforme d’enregistrement obligatoire, à l’image de Paris, Bordeaux, ou Lyon. Avec 4 300 logements en location sur Airbnb, l’offre de la plateforme phagocyte en effet 5% du marché locatif, aggravant la crise du logement, les loyers hauts et la difficulté à se loger pour les Aixois.
D’où la création de cette plateforme, intitulée Déclaloc, qui « permet de collecter la taxe de séjour, et de vérifier que les propriétaires ne louent pas plus de 120 nuitées par an », précise la mairie. Pour l’heure la mairie se heurte, comme à Paris, à l’inaction d’Airbnb, qui refuse de supprimer une annonce sans numéro d’enregistrement. Mais elle espère que, comme à Paris, la mesure, ainsi que l’arsenal législatif de plus en plus complet pour encadrer la plateforme, fassent reculer les loueurs dans l’illégalité.
Marseille, de son coté, subit également l’emprise d’Airbnb, quoique avec moins de violence – avec 13 000 logements disponibles, l’offre Airbnb couvre 3% de l’offre immobilière. La Mairie a intensifié ses contrôles, mais plutôt pour débusquer les loueurs qui échappent à la taxe de séjour : « Depuis quelques mois, nous procédons à des contrôles inopinés auprès des personnes qui proposent des appartements en location sur Airbnb. Et si nous nous apercevons que la personne n’est pas enregistrée, nous transmettons ces informations aux services fiscaux », expose Dominique Vlasto, ajointe LR en charge du tourisme à la mairie de Marseille.
Pour autant, la municipalité n’exclue pas de développer une politique plus restrictive, à l’image d’Aix. Face à l’emprise d’Airbnb, la métropole Aix-Marseille ne va plus se laisser faire !